Ma petite maman,
La vie t’a donné quelques
courts moments de bonheur, trop peu !
Elle t’a surtout donné
beaucoup de malheurs et de souffrances :
Veuve trop tôt,
De tes quatre enfants, je
suis la seule qui ait survécu.
Tu as connu la guerre, la
misère, la dispersion de tes frères, de tes sœurs, de
tes neveux et nièces.
Tu as souffert de notre
longue séparation.
Tu as connu la maladie.
Pourtant, tu n’as jamais
été aigrie, ni même rancunière du destin.
Au contraire, tu as
toujours été :
attentive aux autres,
généreuse, gentille, douce, affectueuse.
Maman, tu nous as appris
à nous aimer, à être là les uns pour les autres dans les
moments difficiles de la vie.
Pour tout cela, les Tiens
et Moi-même te disons merci.
A 85 ans, encore une
fois, tu as dû rassembler tes forces et ton courage pour
quitter ton Pays et le restant de la famille : ce n’est
pas sans blessure que tu es venue finir ta vie avec
nous.
Ta présence ici a permis
à la famille de se réunir, de se retrouver. Des
souvenirs, des larmes, des rires, des émotions fortes
nous ont soudés à nouveau : quelle chance, grâce à toi
Maman !
Ici, tu as fait la
connaissance :
De ta belle-famille Batel,
De Jean-Louis, ton
gendre, ton complice (« acheter beaucoup, beaucoup, pas
cher beaucoup, là ! »),
De Philippe et Sophie,
retrouvés accompagnés de Katrin et Frédéric,
De tes 4 adorables
arrière-petits-enfants, Tom, Ian, Gaël et Léon : tous
très attachés à leur Mémé.
Tu n’es plus là, le vide
est énorme.
Avant de t’éteindre, et
avec ta volonté, je t’ai promis que tes cendres
reprendraient le chemin du retour vers Vientiane.
Je t’aime.
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